Rejeter le sentiment de préjudice est un moyen non seulement de se libérer des entraves de l’offense, mais aussi d’oblitérer l’essence même du préjudice dans nos vies. Quand une offense est perçue, notre première réaction consiste souvent à s’accrocher à notre blessure et à la nourrir par le ressentiment et le mécontentement. Cela ne fait qu’amplifier l’offense, créant un cycle d’agonie interminable. Par contre, si l’on choisit de renoncer à notre sentiment de désagrément, le préjudice lui-même s’évaporera, laissant place à la sérénité et à la paix intérieure.
Pour ce faire, il est utile de comprendre que notre réaction aux événements est souvent la conséquence de nos perceptions et non des événements eux-mêmes. De cela, il découle que si nous parvenons à changer notre perception, à trouver une manière de percevoir les choses différemment, cela nous donnera du pouvoir sur nos réactions. En rejetant le sentiment de préjudice, nous nous libérons de l’impact négatif de l’offense et permettons à notre esprit de progresser dans la direction de la résilience et de la croissance.
Voici un exemple pour intégrer cette sagesse dans la vie quotidienne. Imaginez que quelqu’un vous critique durement au travail. Au lieu de ressentir du ressentiment et de rester blessé, prenez cette critique comme une opportunité d’apprendre et de vous améliorer. Quand vous apprenez à rejeter le sentiment de préjudice, vous constaterez que le préjudice lui-même disparaît parce que vous l’avez remplacé par une occasion de croissance. C’est finalement la clé pour goûter à la liberté, la résilience et la joie intérieure que la philosophie stoïque nous encourage à chercher en nous-mêmes.