Dans la vie, on doit prendre le temps de réfléchir de manière approfondie et soignée avant de proférer un mot ou de poser un acte. Les mots prononcés et les actes posés sont comme des flèches lancées, une fois partis, on ne peut les rappeler. C’est une maxime stoïcienne : le sage jouit d’une tranquillité qui provient de l’indépendance vis-à-vis de tout, et cette indépendance se gagne en contrôlant ce que nous pouvons contrôler et en ne nous agitant pas sur ce qui échappe à notre contrôle.
De plus, il est sage de considérer non seulement l’acte immédiat, mais aussi ses répercussions futures. Les conséquences peuvent être disproportionnées par rapport à l’acte lui-même, une parole cruelle peut détruire une amitié, une décision impulsive peut avoir des répercussions irréversibles dans une vie. Le stoïcien philosopherait que le sage contrôle ses désirs et ses impulsions, il sait que son pouvoir réside dans sa capacité à penser avant d’agir et à peser consciencieusement chaque décision prise.
Afin d’intégrer cette sagesse dans votre vie quotidienne, imaginez par exemple que vous êtes sur le point de réagir impulsivement à une offense reçue. Prenez un moment pour respirer, pour réfléchir aux paroles que vous allez prononcer ou à l’acte que vous allez poser. Considérez les conséquences possibles. Vous pouvez avoir à supporter le poids de ces mots ou de leurs conséquences très longtemps après que leur signification immédiate se soit dissipée. Une véritable force réside dans la patience et la réflexion, et non dans la réaction instinctive. C’est le chemin stoïcien : la maîtrise de soi à travers la reconnaissance que vous avez le contrôle sur votre propre comportement.