Nous ne devrions pas, comme des moutons, suivre le troupeau de créatures devant nous, empruntant le chemin où les autres vont, et non là où nous devrions aller.

La vie humaine, telle une pièce de théâtre, se voit souvent emportée par la simple volonté de se fondre parmi la multitude, absorbant le réconfort de l’anonymat. Aussi tentant que cela puisse être, la philosophie stoïcienne nous enseigne que l’on ne devrait pas, à l’instar des moutons, suivre aveuglément le troupeau des créatures devant nous. La plus insigne valeur de l’existence se trouve dans l’authenticité de notre parcours individuel, codifiée par nos propres choix, s’élevant telle une voie tracée par notre propre volonté, et non déterminée par le chemin emprunté par d’autres.

Il est essentiel d’apprendre à naviguer entre les foules sans céder à la tentation de l’harmonie collective, à préférer la clarté de la singularité individuelle. Il est normal d’avoir peur de l’isolement, de craindre la perspective d’emprunter un sentier inexploré. Cependant, les philosophe stoïciens nous guident vers le courage de l’individualité, en brandissant la bannière de nos propres valeurs devant l’inertie grégaire qui menace de nous avaler. Seul le véritable équilibre entre l’auto-affirmation et la communauté peut nous amener à une existence plus significative et plus satisfaite.

Pour intégrer cette philosophie à notre quotidien, imaginons une situation où vous recevez une invitation à un événement social que vous ne désirez pas vraiment rejoindre, peut-être parce qu’il ne fait pas écho à vos valeurs ou à vos intérêts. La pression sociale peut vous pousser à vous confronter à la crainte d’être considéré comme un paria. La peur d’être isolé peut vous inciter à renoncer à votre individualité. Pourtant, la sagesse stoïcienne nous enseigne que la vraie liberté réside dans le fait de choisir de rester fidèle à soi-même, malgré le bruit de la multitude. C’est choisir de rester seul, mais authentique, plutôt que de se perdre dans la foule.