L’homme n’est pas tant préoccupé par les problèmes réels que par ses angoisses imaginaires à propos de ces problèmes réels.

L’homme, par nature, se trouve souvent davantage préoccupé par l’angoisse de ses problèmes que par ces problèmes en eux-mêmes. Chaque complication, qu’elle soit petite ou grande, réelle ou imaginée, prend dans notre esprit des dimensions gigantesques, au point de nous paralyser et d’occulter notre potentiel de résolution. Les Stoïciens enseignent que nous ne souffrons pas tant des événements eux-mêmes que des jugements que nous portons à leur égard.

L’angoisse elle-même n’est qu’une réponse émotionnelle à une situation perçue comme menaçante. Il est crucial de reconnaître que cette perception provient de notre interprétation, et non de la situation elle-même. En maîtrisant notre perception, nous pouvons prendre le contrôle de nos émotions et de notre réaction face à ces problèmes. Les Stoïciens proposent une perspective apaisante et éclairante : l’acceptation de ce que nous ne pouvons pas changer et la transformation de ce que nous pouvons, tout en discernant la différence entre les deux.

Dans votre vie quotidienne, prenez l’exemple d’une tâche de travail complexe qui provoque une anxiété sévère. Plutôt que de vous concentrer sur l’ampleur de la tâche et la crainte éventuelle de l’insatisfaction, redirigez votre attention sur ce que vous pouvez contrôler : le temps et l’énergie que vous consacrez à accomplir cette tâche, la façon dont vous vous organisez, bref, votre engagement et votre détermination. Détachez-vous de l’aspect intimidant du défi en l’abordant morceau par morceau, en vous concentrant sur la tâche présente. Et n’oubliez pas : Le bonheur et la liberté commencent par une compréhension claire d’un principe – certaines choses sont en notre contrôle, et certaines choses ne le sont pas , comme l’enseignait l’éminent stoïcien Epictète.