Nous souffrons plus dans l’imagination que dans la réalité.

L’un des grands enseignements de la philosophie stoïque est que nous souffrons plus dans l’imagination que dans la réalité. Nos pensées ont une incroyable capacité à façonner notre perception du monde. Bien souvent, ce n’est pas une situation particulière qui nous cause du stress ou de la peine, mais plutôt la façon dont nous interprétons cette situation. Nous créons des scénarios dans notre tête, nous anticipons le pire, nous nous inquiétons de possibles conséquences négatives. C’est cette imagination débordante, cette tendance à tout dramatiser, qui est à la source de bien des tourments.

Il est essentiel de comprendre cette distinction entre la réalité objective et notre interprétation subjective. C’est là que réside la clé de notre sérénité et de notre liberté. La réalité est ce qu’elle est, elle est hors de notre contrôle. En revanche, notre perception de la réalité, nos pensées, nos sentiments, sont bel et bien sous notre contrôle. Nous avons le pouvoir de choisir comment nous réagissons face à une situation. Au lieu de nous laisser emporter par nos scénarios catastrophistes, nous pouvons choisir d’accepter la réalité telle qu’elle est, sans la magnifier ni la dramatiser.

Pour intégrer cette sagesse stoïque dans votre vie quotidienne, pratiquer la pause mentale peut être d’une grande aide. Supposons que vous vous retrouvez dans un embouteillage. Au lieu de laisser votre esprit s’agiter et imaginer toutes les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir, prenez une profonde respiration et acceptez la situation. Vous êtes dans un embouteillage, c’est un fait. Vous arriveriez en retard, c’est peut-être une possibilité. Mais toutes les catastrophes que vous imaginez ne sont que des produits de votre imagination. En restant centré sur le présent, sur la réalité telle qu’elle est, vous réduisez considérablement votre stress et votre anxiété.